Management participatif : comment inclure ses collaborateurs ?

July 30, 2019

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Dans le cadre de la réédition du livre à succès « Moteurs d’engagement » j’ai repris les interviews de managers remarquables qui déploient des bonnes pratiques pragmatiques auprès des équipes pour booster l’intelligence collective. Ce mois-ci découvrez le témoignage de Blandine Debailleul, Project engineer et coach agile chez Technip.

« Je coordonne des équipes de 10 à 30 personnes dans l’exécution de projets techniques, sans lien hiérarchique, avec un lien fonctionnel. Ma mission est de s’assurer que les objectifs sont atteints. J’aime pousser les projets en prenant un rôle de leader, amener les équipes à atteindre l’objectif collectif en relevant les manches pour que les choses avancent. Par ailleurs je suis coach agile pour avoir un rôle de facilitation sur certains sujets.

Pour faire avancer les projets, je déploie un management participatif plutôt que de donner des directives. Je n’ai pas recette particulière, c’est surtout une question de confiance avec les équipes.

  1. J’ai constaté que prendre les sujets en main concrètement génère naturellement la confiance des personnes. Je mets les mains dans le cambouis pour voir quels sont les problèmes bloquants et les régler. Je m’investis pour l’équipe et cela génère de la confiance. Cette confiance est win-win car toute l’équipe se met en quatre pour faire avancer les sujets. Le point de vigilance est de doser cette énergie car mon implication génère une charge de travail importante et les projets sont en flux tendu.
  2. Je fonctionne sur des objectifs courts termes et pour mieux traiter les sujets je mets en place des réunions courtes, quotidiennes et visuelles. Concrètement, en 15 min tous les jours, avec des jeux de post-it, on découpe les problèmes et les actions à clôturer dans la semaine. Le post-it oblige à formaliser rapidement le problème et nécessite donc de préparer la réunion. La récurrence quotidienne humanise : le fait de se voir souvent fait évoluer les comportements vers plus de proximité et de collaboration. Alors que les meetings hebdomadaires étaient tendus, désormais les gens se parlent et les points se résolvent plus vite.
  3. J’ai complété mes rituels grâce à l’expérience de la WE room. J’ai notamment découvert un icebreaker efficace qui consiste à demander aux participants d’une réunion : « cette réunion sera un succès si… ». Cela permet d’être tous sur le même objectif.
  4. Enfin, en tant que facilitatrice j’ai quelques techniques d’animation d’équipe. J’utilise souvent les chapeaux de Bono : lorsque des idées ont émergé d’un atelier, les participants se répartissent 3 à 6 chapeaux. Chacun a alors un rôle à jouer pour critiquer l’idée et être sûrs qu’elle soit vraiment valable : le juge doit trouver tout ce qui va contre l’idée, un autre doit convaincre que cette idée est la meilleure,… Cette technique permet de faire une analyse à 360° sur l’idée et la challenger, une sorte de « tour de machine à laver ». Pour ce type d’atelier, il faut créer la confiance, je fais donc très attention au comportement des gens, je suis focalisée sur les personnes, les humeurs, leur façon d’être, plutôt que sur la méthode, pour encourager les caractères timides, éviter que les leaders ne parlent trop, réaligner des participants si certains sont moins dedans. J’observe le groupe pour adapter le déroulé du workshop en fonction des comportements. Pour y parvenir, je suis concentrée sur ce qui se passe dans l’instant présent. »

Merci à Blandine pour ce partage riche et concret !

A bientôt !

Alexia – @AdeBernardy

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